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À noter sur votre agenda

Samedi 16 septembre à 10h.30

Samedi 23 septembre à 19h.30

Jeudi 28 septembre à 19h.30

La Lucarne des écrivains

115 Rue de l’Ourcq, 75019 Paris
Métro : Crimée – Ligne 7 / Bus 54, 60 –
Tram et RER E station Rosa Parks

Samedi 23 septembre 2023 à 19h30
Rencontre autour des œuvres de Frédéric Tison (poète), Claire Boitel (critique et écrivaine) et Damien Brohon (plasticien et théoricien de l’art).

Jeudi 28 septembre 2023 à 19 h 30
Présentation de la revue Concerto pour marées et silence n°16, 2023 

 

Entrée libre et gratuite

***

Vendredi 13 octobre : 20h-22h

Samedi 14 octobre : 10h-20h 

Dimanche 15 octobre : 10h-19h30

 

Pour mémoire


 On rend hommage à Philippe Jaccottet
    dans les n°79 et 80 de Poésie/première
    sur Recours au Poème et sur Francopolis

 Un hommage à Bernard Noël,  par Jacques Ancet,
    figure dans le n°80 de Poésie/première.
   

– Un hommage à Michel Deguy
    est rendu dans
le n°82 de Poésie/première,
    par Gérard Mottet

  Un hommage à René de Obaldia
    est rendu dans
le n°82 de Poésie/première, 
    par Bernard Fournier.

  Un hommage à Anne Mounic
    est rendu dans
le n°82 de Poésie/première, 
    par Michèle Duclos.


–  
Un hommage collectif à Alain Lacouchie
    est rendu dans
le n°85 de Poésie/première
    (par Philippe Biget, Jean-Louis Clarac, Bernard Fournier, Gilles Lades, Martine Morillon-Carreau, Gérard Mottet)

  • Le prix Aliénor 2021 a été attribué à Michel Diaz
    pour Le Verger abandonné, paru aux éditions Musimot. 
    Il a été remis le 11 décembre 2021 lors de la séance mensuelle du Cercle Aliénor, qui s’est tenu à la Brasserie Lipp (151, Bd Saint-Germain, 75006 Paris) en même temps que le prix Aliénor 2020, différé en raison de la situation sanitaire et décerné à Nicole Hardouin, pour Lilith, l’amour d’une maudite, paru aux éditions Librairie-Galerie Racine.
Michel Diaz


Le colloque international en hommage à la poétesse anglaise Kathleen Raine (1908-2003) s’est déroulé dans le prestigieux Grand salon de la Sorbonne et à la Maison de la recherche de la Sorbonne Nouvelle les 24 et 25 mars derniers, en partenariat avec la Temenos Academy de Londres.

Cet événement a rassemblé des chercheurs et des enseignants, mais aussi des étudiants et des artistes venus de Grande-Bretagne, des États-Unis, de Pologne, de Turquie et de France – la France que Kathleen Raine appelait « Le pays doré de l’imagination ».

La problématique générale visait à resituer l’œuvre poétique, autobiographique et critique de Kathleen Raine dans le contexte contemporain près de vingt ans après sa disparition. Kathleen Raine a en effet illuminé le paysage littéraire français des années 1980 et 1990 grâce à ses fameux traducteurs de l’époque : François-Xavier-Jaujard, Pierre Leyris, Diane de Margerie, entre autres. Il s’agissait de savoir si son message d’amour et de beauté, sa spiritualité toute inspirée de philosophie platonicienne et néoplatonicienne ainsi que des grands textes de la tradition indienne connus de William Blake, des romantiques anglais, et du poète irlandais W.B. Yeats, avaient encore un avenir.

On sait à quel point la poétesse a lutté contre le matérialisme anglais du XXème siècle, matérialisme qui semble aujourd’hui avoir gagné les lettres françaises qu’elle estimait tant.

Adresse du colloque : https://kathleenraine.sciencesconf.org/

Par des exposés et des conférences de haute qualité, mais aussi un enregistrement vidéo de son Altesse Royale le Prince de Galles, mécène de la Temenos Academy, deux tables rondes auxquelles participait notamment la famille de Kathleen Raine, et par des événements artistiques de haut vol – Interprétations de poèmes, concert piano-violoncelle, film dansé, encres réalisées sur le vif –, l’œuvre de Kathleen Raine a semblé s’installer à l’avant-garde d’un renouveau de l’esprit humain alors que nous approchons du terme de ce premier quart du XXIème siècle.

Claire Garnier-Tardieu

Appréciations

Le Prix Cassiopée de la meilleure revue littéraire est attribuée à Poésie/première
(par Alice-Catherine Carls)

   Fêtant en 2019 ses vingt-cinq ans, Poésie Première s’est établie au fil des ans comme une grande revue. Son accueil chaleureux fait éclore les talents. Qui entre en Poésie/première entre en amitié et y reste. Robert Dadillon, fondateur de la revue (fin 1994) et rédacteur-en-chef pendant les neuf premières années, homme à l’esprit ouvert et généreux, avait un instinct infaillible de découvreur de talents. Emmanuel Hiriart, qui dirigea la revue de 2004 à 2014 dit dans son projet de constitution pour une Europe des poètes: “L’Europe des poètes s’ouvre à l’orient comme à l’océan, cueille la rose des vents, s’enracine en chacune de ses langues pour mieux les embrasser. Elle compte autant d’Etats que de poètes.”
   Martine Morillon-Carreau oriente aujourd’hui la revue vers la modernité et l’originalité de la poésie contemporaine dont elle maintient l’ouverture, l’originalité, et la qualité.
   La remise du Prix Cassiopée le 8 juin 2019 peut être consultée sur le site du Cénacle Européen.
   Le prix a été mentionné dans la revue en ligne Recours au Poème

Francopolis : Toujours très riche, ce dernier numéro de Poésie/première nous propose : un consistant dossier incluant des textes sur et du poète Serge Wellens, un dossier-hommage à Guy Chaty, un article de Bernard Fournier en hommage au poète franco-libanais Salah Stétié, qui nous a quitté en mai cette année à 90 ans, un incitant essai par Gérard Mottet sur poésie et musique, suivi d’un dialogue avec Guy Allix, des articles critiques de Martine Morillon-Carreau, Monique W. Labidoire, Béatrice Marchal, Sonia Elvireanu, Bernard Fournier, Jacqueline Persini, Basile Rouchin, Gérard Mottet, François Teyssandier, des poèmes de Raymond Beyeler, Armel Breus, Marc de Dommartin, Catherine Jarrett, Louis Raoul, Stella Vinitchi Radulescu, Arnaud Vendès, etc.

Alain Duault : je suis surtout frappé par la qualité globale de ce numéro.
   D’abord le passionnant texte liminaire de Gérard Mottet sur la “primitivité” et le “primitivisme” de l’écriture poétique, avec ses incises multiples du côté de l’anthropologie ou de la philosophie, constitue une base de réflexion essentielle sur “l’étant” du poème (pour reprendre un concept ontologique essentiel) – en connivence avec les réflexions de Jean-Louis Bernard, qui ouvrent d’autres horizons sur l’idée et l’effet, la présence et l’absence (qui, elle-même, fait écho à l’ab-sens). La dimension plus philosophique des réflexions de Jean-Louis Bernard, tissées au panorama que dessine Gérard Mottet, fait de ce diptyque un document important pour une pensée de la poésie qui se doit, infiniment, de “traverser l’obscur”. Oui, vraiment passionnant !
   Mais beaucoup d’autres textes m’ont retenu dans ce numéro, en particulier l’impressionnant poème-d’amour sensuel de Laurence Lépine à travers Tsvetaïeva, Pouchkine ou cette Perrine Le Querrec que je ne connais pas. Et puis la découverte d’Edouard Dujardin qui n’était pour moi qu’un nom vaguement rattaché au symbolisme et dont j’ai découvert, grâce à Bernard Fournier, une personnalité au feuilletage multiple, de Wagner à Mallarmé mais aussi du dandysme à la collaboration. Toujours est-il que cette somme offre une vue très complète et patrimoniale sur une personnalité littéraire… dont je découvre qu’il meurt en 1949, l’année de ma naissance, à quelques rues de mon appartement parisien ! 
   Je suis ravi de participer à une revue de ce niveau, une de celles qui ont la meilleure tenue parmi les revues littéraires qui continuent à faire battre le pouls de la poésie aujourd’hui.

 

Alain Duault : je viens d’achever la lecture de votre numéro 78, qui conforte mon sentiment de la haute tenue de votre revue.
   Vous lui assignez de belles perspectives dans votre Édito – et ces perspectives s’avèrent à la lecture, avec d’abord ce dossier sur Emilio Prados : ces 40 pages, bien présentées par Jacques Ancet, font vraiment pénétrer sa poésie, ce frémissement surréaliste mais aussi son dépassement du surréalisme (peut-être au contact de Paz ?), cette ascèse de l’écriture, ces nostalgies labourées, ce questionnement du monde, ces dialogues avec soi-même, avec une “âme” qui est peut-être ce “jardin perdu”. C’est une belle découverte d’un poète qui n’était pour moi qu’un nom.
   Et le texte de Gérard Mottet qui suit ce dossier est, dans un esprit bien différent, lui aussi très passionnant : l’interrogation sur le concept de “rêve” – et de ce point de vue le mot allemand
phantasie dirait beaucoup de ce rapport rêve/langage (dans le prolongement de ce qu’il écrit sur la Traumdeutung freudienne, cette interprétation des rêves qui ouvre des vannes dont la poéticité se vérifie régulièrement.
   J’ai aussi été intéressé par l’interview de Michel Passelergue qui prolonge le texte de Gérard Mottet, et ses poèmes (dont en particulier son
Aria della fiamma).
   Et puis quel magnifique hommage de Bernard Fournier à notre cher Pierre Oster ! Tous les aspects de son œuvre, ses filiations, son sens ample de la période, tout y est éclairé avec une fine empathie. Dommage peut-être de ne pas avoir prolongé avec quelques poèmes…
   J’en viens à votre nouvelle, chère Martine. Votre récit est palpitant et ce destin pathétique d’un double involontaire de Nerval me fait croire que ce n’est pas un coup d’essai : non seulement l’intrigue en est forte et originale mais la technique du récit parfaitement maitrisée.
   J’ai donc passé, comme souvent, de beaux moments à la lecture de ce n° 78, auquel je suis heureux d’être associé. Merci 

– Francopolis : Le thème de ce dernier numéro de Poésie/première est un essentiel : Le rêve – la poésie. Le sommaire inclut entre autres : un bel éditorial par Martine MORILLON-CARREAU, un dossier EMILIO PRADOS par Jacques ANCET, des articles de Gérard MOTTET, Danièle Corre (Hommage à Jean-Pierre Thuillat), Alain DUAULT, un poème inédit d’Abdellatif LAÂBI, une nouvelle inédite de Martine MORILLON-CARREAU, des poèmes d’Alain DUAULT, Domi BERGOUGNOUX, Jacques BONNEFON, Pierre GODO, Fabien MARQUET,  Béatrice PAILLER, Martine ROUHART, Sandrine TENNERONI, Fanie VINCENT, des chroniques de Gérard MOTTET (sur François MOCAËR), Bernard FOURNIER (sur Béatrice MARCHAL), des notes de lecture (sur Michel Bénard, Claudine Bohi, Eva-Maria Berg, Jamila Cornali, …).

Le n°79 de Poésie/première, sur le thème de l’Inspiration, fait la Une de la revue en ligne Décharge et vient d’être élue “Revue du mois 

Alain Duault : j’ai pu lire et déguster votre n°79. Et décidément, cette revue est devenue une des plus importantes du moment pour ce qui nous rassemble, la poésie.
   Mille raisons de s’en nourrir, du très bel hommage au cher Jaccottet (avec en particulier le texte si riche de Gérard Mottet, dont les variations de l’intuition à l’inspiration ouvrent de belles perspectives ! *) au dossier consacré à Anne Mounic et l’ensemble des textes qui suit la passionnante et éclairante conversation avec Michèle Duclos donne envie de poursuivre avec elle ce chemin qu’est la lecture.
  * À Gérard Mottet :  “je voudrais vous dire combien j’ai aimé lire votre texte sur l’inspiration – qui s’inscrit étonnamment comme un prolongement-développement de votre hommage à Jaccottet. La dialectique du souffle qui sous-tend ces deux textes (dans son battement extérieur/intérieur), la perspective polyphonique de cette inspiration, l’articulation de l’intuition et de l’émotion, l’inquiétude qui constitue l’espace ouvert où le poème s’avère, tout cela trace des pistes de réflexion qui pourraient se relancer sans doute…  Merci donc pour ce texte qui élève les questions”.

   À toute l’équipe de Poésie/première : merci de m’accueillir dans votre belle revue, avec cette haute tenue qui nous fait respirer haut : c’est utile en ces temps de saccage de la culture et de la langue ! 

– Francopolis : Dans cette édition de mai ayant pour thème « L’Inspiration », la revue Poésie/première nous offre une riche moisson de textes sur la poésie, le poétique, et l’inspiration – ou la respiration – ou enfin l’enfantement qui engendre le poème (comme nous le fait comprendre l’éditorial de Martine Morillon-Carreau, très inspiré lui-même, en embrassant du coup la totalité du numéro). Nous retenons tout particulièrement le très « juste » portrait de Philippe Jaccottet et de ce qu’il convient de désigner comme « poéthique », par Gérard Mottet, et, concernant le même Jaccottet, le décryptage du « parler bas » comme « moyen de sonder l’invisible, le fugace », par Bernard Fournier. Mais comment ne pas citer, comme un résumé de cette vieille problématique, le mot de Gérard Mottet à la fin de son essai Aux sources du poème : « Le poète en cette affaire est-il autre chose que l’assistant d’un poème en train de naître ? ».
Par ailleurs, nous lisons avec délices l’entretien avec Anne Mounic, poète, nouvelliste, essayiste, revuiste, peintre, les lectures d’Alain Duault (sur Colette Thomas et André Velter entre autres) et sur Alain Duault (par Martine Morillon-Carreau), l’entretien de Jacqueline Persini avec Patrick Joquel, les poètes réunis dans la section Poésie plurielle (dont Laurent Grison, traduit en allemand par Eva-Maria Berg), les notes de lecture (dont celle d’Anne de Commines sur le grand poète-philosophe roumain Lucian Blaga, Éloge du sommeil, traduit par Jean Poncet, Jacques André éditeur, décembre 2020).

Béatrice Libert : Bonjour, Gérard. Je ne m’étais pas rendu compte que vous étiez l’auteur de ce superbe article “Aux sources du poème”, que je viens de lire minutieusement. Félicitations ! Vous dire que je me sens très proche de votre analyse. Il m’est arrivé de tenir de semblables propos. Juste une chose que j’aurais envie d’ajouter, si je puis me le permettre – et l’on en parle rarement :  pour que poème soit, il faut une manière nouvelle, inédite. La prose répète, la prose bégaie même !! Le poème, non. C’est à cela que l’on reconnaît un ou une poète authentique: il ou elle a une voix et une manière de dire qui n’appartiennent qu’à lui ou à elle. Le poème est le lieu où tout renaît, unique et jamais dit. Sans cela, pas de création. Je ne vous apprends rien, bien sûr. C’est pourquoi le slam et autre rap ne relèvent pas de la poésie: stéréotypes et resucées y abondent. Ceci n’engage que moi… Merci encore pour cette synthèse que je ne manquerai pas de partager avec les participants de mes ateliers.

Colette Gibelin à Gérard Mottet : Ce numéro de Poésie Première est dans son ensemble particulièrement intéressant : ton article sur des mots et des images, pertinent et éclairant.
Mais aussi ton article sur Philippe Jaccottet, que, coïncidence, je suis justement en train de relire.
Et puis le très intéressant dossier de Bernard Fournier sur Marc Alyn, que je connaissais mal.
Bravo à vous tous pour ce numéro. Poésie Première me semble décidément une des meilleures revues de poésie actuellement, et peut-être la meilleure.
Beaucoup de grands noms ici : Jacques Ancet, qui est un poète que j’apprécie hautement depuis longtemps.
Mais il faudrait presque tout mentionner.

Alain Duault : votre dernier numéro est encore une fois une réussite : j’hésite car j’ai un peu l’impression de me répéter, mais tout l’ensemble sur “L’image la poésie” est vraiment passionnant, et Gérard Mottet est décidément un pilier de votre revue ! Le prolongement de sa réflexion par la mise en perspective de l’écriture de Jaccottet dessine ainsi un parfait contour/contrepoint : superbe ! Et le juste hommage à Marc Alyn (avec quelques beaux poèmes neufs) est tout aussi bienvenu. Ou le salut à Vénus Khoury-Ghata. ou la réflexion de Jacqueline Persini sur l’art, en particulier à propos de Bacon. Et puis les poèmes à découvrir de Claude Cailleau, de Claude-Raphaël Samama, de Sonia Zin El Abidine, tout est vraiment d’une tenue haute. Bravo !

Michèle Duclos : 80 me parait le numéro le plus réussi, d’abord parce que richement uni autour de la poésie francophone très récente ou actuelle et parce qu’illustrant le développement sur plusieurs numéros d’un lien conceptuel, celui de la poésie dans ses constituants – relation à la pensée, à la musique, ici les images. Il est bon pour une revue d’avoir une finalité poursuivie d’un numéro à l’autre, créant une attente. Celle-ci propose (actualité mortuaire oblige…) des poètes de premier plan, mais aussi, là aussi avec un suivi, des poètes destinés à y parvenir comme Monique W. Labidoire, servis  par un suivi d’essayistes (je n’aime pas « critiques » parce qu’il ne s’agit pas de « critiquer »). Il me semble que là aussi P/P  dispose d’un riche corpus de ces analystes. Qui écrivent une langue simple, précise et d’autant plus efficace.
Bonheur d’avoir envie de lire davantage  Jaccottet, Noël et de découvrir Marc Alyn, célèbre inconnu aux superbes images naturelles pour dire la vie de l’âme et donc aucune ne semble forcée, disant la joie de cette âme : « Mille alphabets germaient au fil de mon sommeil » (tiens, Rimbaud ?) ; « chaque lettre, une graine ; chaque image, le ciel ».
Les divagations vertes de Ponge me paraissent très surréalistes.
Et au-delà de l’art et de son rapport à la vie et la mort, je conclurais volontiers comme  Jacqueline Persini : « Il y a aussi la beauté pudique des arbres, des fleurs, des rochers ».

Sandrine Daraut :  J’ai enfin pu consulter ce véritable petit trésor de parcours que constitue le numéro 80 de la Revue.
J’ai plus précisément apprécié cette poétique sans artifice, où l’on va chercher au plus près – au plus profond – l’origine de l’image. La rigueur est plus que manifeste.

Irène Clara (Revue Florilège) : Le numéro 80 de Poésie / première comporte un important dossier sur Marc Alyn, un hommage à Bernard Noël, des articles sur Philippe Jaccottet, Monique W. Labidoire, Christèle Wurmser, Francis Ponge, deux entretiens avec Vénus Khoury-Ghata, et Frédéric Tison et des pages de moments poétiques signées Claude Cailleau, Claude-Raphaël Samama, Sabine Alicic et d’autres poètes à l’écriture incisive. Dans un troisième volet dédié à la présentation de vingt livres, les lecteurs de Florilège retrouvent une présentation de la dernière œuvre de Stephen Blanchard Effleurescences.
Qu’il s’agisse d’Alain Duault, Jacques Ancet, Bernard Fournier ou Gérard Mottet, le directeur de la revue, qui publie ici deux essais remarquables sur le rapport entre mots et images d’une part, et d’autre part la poésie de Philippe Jaccottet, article sous-titré L’image inquiète, la qualité des auteurs ayant contribué à l’élaboration de ce numéro ne fait pas de doute. La grande question abordée dans son éditorial par Martine Morillon-Carreau, qu’est-ce qui nous fait mieux coïncider avec nous-mêmes et le monde, la parole ou l’image, débouche sur ce constat : « L’important étant que les mots sachent faire image – et vice versa – afin que les textes puissent, en les images suscitées, devenir prétexte à penser, imaginer, rêver ; et pourquoi pas, tout simplement, jubilatoire et poétique pré‑texte ». Un numéro incontournable.

Michèle Duclos : J’écris après réception et surtout lecture du 81 longtemps attendu ! Avec, comme les précédents, la poursuite d’une ligne directrice ferme et dont le thème surprend au départ car j’associe plus facilement poésie et musique, même si nombre de poèmes ont dû célébrer peintres et tableaux… mais le plus nouveau pour moi est le rapprochement contemporain des techniques par les deux types de créateurs – du signifié au signifiant ? Surtout chez les cubistes qui découpaient de conserve désormais autrement le monde extérieur (et intérieur) et la prosodie. Intéressant aussi de rappeler que des poètes – Gérard Mottet. et Martine Morillon-Carreau – peuvent aussi être d’excellents pédagogues clairs et précis ; Intéressant aussi que le premier texte soit suivi d’un beau texte plus elliptique (Alain Duault). Bien sûr le très beau texte – la riche langue, sur les Jardins-Femme (Marilyne Bertoncini) qui invite aussi à en chercher d’autres ; Colette si proche de la réalité sensorielle… D’autres beaux textes mais qui inviteraient à se tourner vers les auteurs qu’ils présentent : JM Maulpoix ; Michaux et Zao-wou-ki. Intéressant aussi et utile : pressentir de futurs grands (rôle et supériorité des revues sur de futurs volumes) et : rappeler des noms oubliés (Maurice Chapelan).

Jean-Louis Bernard à Gérard Mottet : Cher Gérard, je viens juste de terminer ton étude sur les rapports entre peinture et poésie. C’est une mine qui devrait être mise entre les mains (et l’esprit…) de tout peintre et/ou poète désireux d’aller un tant soit peu au-delà des apparences. Sans parler de l’érudition qui se fait jour à chaque page, le lecteur est transporté dans une immense chambre d’échos où se répondent sans cesse les deux arts, où l’espace du tableau et le temps du poème s’entrecroisent, où poètes et peintres cités semblent échanger leurs œuvres pour en devenir, in fine, auteurs. Peut-être tout cela n’est-il, au fond, que question de regard… En tout cas, une étude de base, à mon humble avis…

Marc Bergère (peintre-encreur) : Ce numéro est vraiment une réussite ; j’ai feuilleté et picoré avant de me lancer dans l’article introductif de Gérard Mottet qui est une formidable somme !!!

Revue Décharge : Les “Femmes-jardins” se donnent rendez-vous autour de Marilyne Bertoncini dans la revue Poésie / Première n°81, élue “Revue du mois” pour février par Jacques Morin, à la Une du jour sur le Magnum : www.dechargelarevue.com. Les rapports entre Peinture et poésie y sont examinés par Gérard Mottet, et Maurice Chapelan nous est présenté par Bernard Fournier. Maintes autres découvertes à faire sous les signatures notamment d’Alain Duault et de Martine Morillon-Carreau.

Présentation et analyse par Jacques Morin et Claude Vercey (www.dechargelarevue.com) : Après un édito synthétique de la rédactrice en chef Martine Morillon-Carreau, on plonge dans le dossier passionnant de la livraison : peinture et poésie, grâce à un article signé Gérard Mottet.
Il remonte jusqu’à nos ancêtres du paléolithique et met en avant leur aspect commun, à savoir l’imitation. Il s’arrête ensuite au XVII° siècle avec la rupture que sera la Querelle des Anciens et des Modernes. L’imitation d’un côté contre l’invention de l’autre, et l’imagination créatrice. Les peintres du XVIII° chercheront ce qui peut « émouvoir plutôt qu’impressionner ». Citation de Diderot : Les mots sont les couleurs dont le poète se sert. Le Romantisme réunit Hugo et Delacroix. Puis Impressionnisme pour la peinture et symbolisme pour la poésie forment mouvements parallèles. Puis c’est l’émergence de tout un ensemble de mouvements en -isme autour de la Grande Guerre. Les amitiés se tissent entre peintres et poètes. Il est question de « livres d’artistes ». Apollinaire va expérimenter les calligrammes. Gérard Mottet termine son intéressante étude après le surréalisme sur quelques poètes majeurs comme Reverdy, Char ou Tardieu. Au final, c’est l’imagination qui a poussé des deux fers quel que soit l’art ou la pratique. Ensuite Alain Duault prolonge le thème : la peinture fixe l’instant, la poésie en assure la transhumance. Et s’intéresse en particulier à Modigliani en écrivant dans son poème « Nus » : …y a-t-il / Plus beau paysage que la nuque d’une femme courbée / Sur son sommeil… 
Jacqueline Persini donne un poème où ses mots sont mêlés à ceux du peintre Pierre Delcourt. : Ta peinture, ce n’est pas toi / mais l’inconnu de toi, / de nous / qui, à peine approché / se dérobe. La poésie de Myriam Eck introduit une encre de Marc Bergère. Dominique Zinenberg étudie 8 lectures d’Henri Michaux du peintre Zao Wou-Ki, ce qui est un peu compliqué sans les lithographies.
Ensuite Marilyne Bertoncini donne le dossier du n° : Les Jardins-Femme. Étude à la fois littéraire et pertinente. En prenant appui sur Nerval et Zola. Le jardin, par sa configuration évoque ces parterres brochés des châteaux du Grand Siècle… Puis Jean Cocteau et Lucie Delarue-Mardrus (appartenant au Romantisme féminin), enfin Colette (jardin d’en haut, jardin d’en bas de Saint-Sauveur) et Pascal Quignard.
Alain Duault continue son parcours de Lectures et connivences avec cette fois Jean-Michel Maulpoix en étudiant ses recueils avec sagacité. Deux citations : Au plus près de ce qui se dérobe. Et La poésie met la langue en état critique.
Bernard Fournier nous fait découvrir Maurice Chapelan (pseudo Aristide) (1906-1992) grâce à un gros bouquin universitaire écrit en anglais sur la linguistique ! Avec une langue à la fois savante et pimentée. J’écris pour me surprendre, c’est-à-dire à la fois pour me découvrir et m’étonner.
Martine Morillon-Carreau analyse pour mieux appréhender son parcours le premier volume de l’œuvre critique de Jacques Ancet « Les voix du temps » sur Don Quichotte, Jean-de-la-Croix, Gongora, Quevedo, puis Rimbaud et Mallarmé.
Suivent les poèmes : entre autres Henri Perrier Gustin : Respiration lente, peser les mots / au trébuchet de l’identité. Françoise Vignet : L’ossature des arbres, noirs sur un ciel nu – et le couchant laiteux au loin. Règne du morne. Avant les nombreuses notes de lecture finales.

Francopolis : Ce nouveau numéro porte en filigrane le thème de l’association peinture-poésie, auquel Gérard Mottet consacre un essai aussi fouillé en termes de documentation qu’inspiré et inspirant. S’y relient également les analyses critiques de Dominique Zinenberg sur Michaux en regard avec Zan Wou-Ki et sur le jeune Proust écrivant sur Chardin et Rembrandt, de Jaqueline Persini sur Pierre Delcourt, ou enfin, de Marilyne Bertoncini sur les « jardins-femme » – vaste et étonnante incursion dans l’histoire littéraire et artistique d’un motif mythique, devenu aussi esthétique, érotique, voire mystique : celui du jardin d’Eden, vu au féminin… Mais le numéro nous fait (re)découvrir aussi des auteurs restés un peu dans l’ombre – Jean-Michel Maulpoix, par Alain Duault, Maurice Chapelan, par Bernard Fournier – ou des aspects inédits d’un auteur – les essais critiques de Jean Ancet, révélés et commentés pertinemment par Martine Morillon-Carreau.
Enfin la poésie est à l’honneur avec entre autres, Françoise Vignet, Chem Assayag, Eva-Maria Berg, Francis Gonnet, Christophe Pineau-Thierry, Martine Rouhart. Parmi les auteurs chroniqués dans les notes de lectures, signalons Françoise Trocmé, Michael Krüger, Eva-Maria Berg, Jean-Louis Bernard, Béatrice Marchal, ainsi que la note dédiée à la revue Spered Gouez éditée par Marie-Josée Christien

Voir aussi l’excellente présentation de ce numéro que fait Rémy Soual sur le site de la revue en ligne Recours au Poème, dont voici les premières lignes.
« Ut pictura poesis », la formule initiale d’Horace, relatant les alliances entre la poésie et la peinture, traduite soit par « La poésie est comme la peinture », soit par « Il en va de la poésie comme de la peinture », se trouve au commencement de ce fil déployé, en tissage des relations entre ces deux arts respectifs, tant dans les lectures et réflexions que dans les créations et autres poèmes. C’est ce parcours que se propose de tracer l’article liminaire de Gérard Mottet, mettant en exergue la citation de Léonard de Vinci au cœur de sa pensée : « La poésie est une peinture qu’on entend au lieu de la voir », l’histoire d’une connivence intime entre les deux champs d’où semble s’élever un même chant à l’unisson ! 

Alain Duault à Martine Morillon Carreau : Enfin je trouve le temps de répondre à l’envoi du 82.
Qu’il soit toujours aussi passionnant est devenu un pléonasme !
J’ai particulièrement apprécié ton édito – d’abord du fait de ta fine analyse de mon vœu au goût d’art poétique (“Je voudrais écrire des poèmes au goût de foudre lente”) que tu rapproches fort justement d’Héraclite et du surgissement du poème.
Et puis, bien sûr, le texte de Gérard Mottet est d’une clarté lumineuse, et éclairante. Sa réflexion sur la “phusis” implique en fait au cœur de l’écriture poétique une notion d’énergie, de mouvement, en opposition à la contemplation classique : la “nature”, si l’on s’en réfère à cette origine est donc active; elle n’est ni distraction ni réaction, elle est action. Et tous les poèmes et poètes cités par Gérard en apportent la preuve, jusqu’à Perse bien sûr mais le mouvement continue – et c’est heureux !
C’est pourquoi en effet il faut être du côté d’Orphée, de sa voix et de sa lyre, pour être partie prenante de la Nature.
Gérard écrit d’ailleurs très justement que “la nature est tout à la fois poème et poète” : c’est l’action, le souffle (l’anima latine) qui donne son existence à la nature dans le poème.
Pour le reste, beaucoup de belles lectures (Tancelin, Zinenberg) mais un dossier sur la “géopoétique” peut-être un peu long et parfois redondant – même s’il y a de belles pages et d’intéressantes perspectives de réflexions (autour de Kenneth White entre autres bien sûr). Eclairante encore la suite de ton article sur Jacques Ancet pour la réflexion que tu y apportes à ce qu’a toujours d’étrange le phénomène de la traduction – mais l’écriture, toute écriture est en fait une traduction infinie de nous-même dans notre langue, miroir qui ne cesse de tournoyer à l’intérieur et en dehors de nous.
Et beaucoup de beaux poèmes, Anne Barbusse, Claude Cailleau, d’autres, des hommages émouvants, des lectures  qui donnent envie… Oui, décidément, je me sens chez moi quand je lis Poésie/première. Merci !

Pierre Perrin : Très belle revue, bien pensée et structurée et très bien conduite. Numéro passionnant à venir. C’est là qu’on se sent comme un enfant. Je ne connais aucun [je veux dire je n’ai jamais lu un vers] des quinze poètes proposés dans la partie Poésie plurielle.
Et le site est d’une extrême clarté, un grand plaisir. Merci encore.

Francopolis : Dans la tradition des numéros thématiques, cette édition est dédiée à un sujet éternel : Nature et poésie, avec un éditorial de Martine Morillon-Carreau, un article de Gérard Mottet, suivi d’un texte de Philippe Tancelin : Indéfectible présence de la nature, et un essai de Dominique Zinenberg : L’unique poète de la nature. Suit un dossier sur la « géopoétique », discipline que tout poète pratique nativement… avec quelques plumes de prestige venues de différents horizons (Écosse, Bretagne, Chili, …), sous la coordination de Pascal Mora. Par ailleurs, Martine Morillon-Carreau poursuit (des numéros précédents) son exploration des « voix du temps » chez Jacques Ancet, dans « l’amitié des voix » évoquées ici (dont Unamuno, Reverdy, Borges, Ritsos).
Un groupage intitulé
 Créations (poésie) réunit : Anne Barbusse, Claude Cailleau, Alain Duault, Pierre Maubé, Béatrice Pailler, Ara Alexandre Shishmanian, Sonia Zin El Abidine.
Nous remarquons tout particulièrement aussi les Hommages, notamment à René de Obaldia, Michel Deguy, Anne Mounic, qui nous ont quittés ces derniers mois (en toute discrétion…). 
Enfin, de nombreuses chroniques et notes de lecture par les membres du comité de rédaction de cette riche revue, de grande tenue littéraire.

Revue Océanite n°2, avril 2023 :
Dossier consacré à la géopoétique dans la revue Poésie/première, numéro 82 de Mai 2022, sous la direction de Pascal Mora (auteur d’un article sur l’Amérique), avec les contributions de Norman Bissell (Présentation du Centre géopoétique écossais), Marie-Josée Christien (sur l’Atlantique dans l’œuvre de K. White), Michèle Duclos (recensions des ouvrages de K. White parus depuis un an), Miguel Laborde & Cazú Zegers (Présentation du Centre chilien de géopoétique) et Régis Poulet, qui livre dans l’entretien liminaire un extrait de son prochain essai à paraître et intitulé La Métamorphose d’un monde — une approche géologique de la géopoétique (Isolato), mai 2022

Michèle Duclos : j’ai passé un weekend très agréable sur mon balcon à lire ou parcourir P/P 83 – d’abord en suivant Alain Duault jusqu’à Kyoto… Le dossier sur Kathleen Raine m’a laissée un peu sur la faim indépendamment du beau texte de Claire parce que j’y retrouvais ce que m’avait apporté en plus ample son livre Le Voyage Poétique de Kathleen Raine (Harmattan 2014), à la différence d’autres lecteurs et j’espère de nombreuses lectures de découverte. J’ignore sa réputation actuelle en GB et celle de la Temenos Academy Review.
Je Tu Il … sans doute le Je ou Moi que nous pratiquons ou exposons n’est-il que la pointe émergée de l’iceberg ( voc.français?). Page.18 « ne pourrons-nous jamais …vrai visage » : c’est le souhait de K Raine !
Je/Tu ; dans ma note p.98 sur Mounic au sujet de Nerval, j’essaie de montrer comment elle comprenait cette relation – spirituelle et pour moi éthique.
A suivre peut-être en reprenant plus lentement tous ces textes et les autres

Pierre Perrin à Gérard Mottet : Merci pour la belle place que tu m’as accordée dans ce n° 83 de Poésie/première. Tes réflexions sur la poésie sont toujours riches et profondes. J’ai goûté que tu évoques la fonction première de la poésie, « la parole des dieux », qui devrait faire s’interroger certains qui écrivent pire que des clochards… C’est toujours la même chanson-caviar. Il faut faire peuple.
J’ai apprécié aussi que tu rappelles : « qui osera nier l’infinie subjectivité enfermée dans le langage ? »
Chez Frédéric Tison, l’emploi des « ciels » m’a un peu amusé. Quant à ta réponse en vers, elle témoigne d’un éloignement, d’un retrait. « Ne serons-nous jamais […] que métaphores les uns des autres ? » Je ne sais. Toutes les voix se ressemblent, écris-tu encore. Et pourtant tu sais comme personne les dénouer, les voix, se déjouer de leurs ruses, en pénétrer le sens intime.  Je découvre que ton article est particulièrement copieux et généreux. 
Lu Viguié, gentil poète. Sa poésie ne se ressent-elle pas de ses « quelques semaines passées en faculté » ? La poésie a à voir avec la vie, heureusement. Et le poème préférable à la causette, quand il est fort.
Je me réserve pour la lecture du dossier consacré à Kathleen Raine, que je connais mal. 

Francis Gonnet à Gérard Mottet : J’ai trouvé très intéressant ton dossier sur le «  Je, Tu, Il ». Belle réflexion avec des références très riches et fouillées. Merci.

Francopolis :
Extrait de l’édito de Martine Morillon-Carreau, posant la question de l’identité de la voix poétique – « le proférant (pour ne pas dire le prophète) … non seulement anonyme, mais comme surgi de la seule voix de l’humanité entière » :
« Qui parle en effet au poème, à travers les  je / tu / il / nous, voire l’indéfini on, ces pronoms, grammaticalement nommés personnels ? Telle est, aussi ancienne que très contemporaine, la problématique animant nombre des interventions du n° 83… »
Sélection du sommaire :Je / Tu / Il, essai par Gérard Mottet, et un échange avec Frédéric Tison ; Portraits : Pierre Perrin, entretien conduit par Claire Boitel ; Christian Viguié, propos recueillis par Alain Lacouchie ; Dossier : Kathleen Raine par Claire Garnier-Tardieu ; Carnets de Voyages (1) par Alain Duault ; Gravure et poème de Danièle Corre ; Au théâtre : Deux représentations de Cendrillon, par Bernard Fournier.
Poésie : Béatrice Libert, Anne-Marie Bernad, Marc de Dommartin, Christophe Pineau-Thierry, Philippe Mathy, Philippe Monneveux, Sabine Alicic, Éric Bouchéty, Édith Chafer, Charles Senard, Gérard Leyzieux, Vincent Gispert, Arnaud Vendès, Chem Assayag, Gaston Vieujeux, Anne Bihoreau, Christophe Schmit, Éline Guez, Christian Moroy, Patrice Blanc.
Notes de lectures sur (entre autres) : Luc-André Sagne, Anne Mounic, Richard Rognet, Alain Duault, Eva-Maria Berg, Mathias Lair, Gaëlle Josse.

Alain Duault à Martine Morillon-Carreau :
La différence entre les chapitres “Moments poétiques” et “Poésie plurielle” ne saute pas aux yeux… Je ne trouve pas très utile de publier un seul poème de gens (dont par ailleurs on ne sait rien : il manque une brève notice de présentation). Ce qui n’empêche pas de discerner, ici ou là, une voix (Philippe Mathy et son Carnet de Corrèze, qui semble faire écho à Soulages, ou Chem Assayag) mais, justement, on aurait envie de prolonger le chemin avec ceux-ci !
En fait, comme d’habitude, le début du numéro est passionnant (ton édito est particulièrement riche, en particulier par cet hommage simple et fort (le “mot saxifrage”!) au cher Michel Deguy … Et ton poème, concentré, tendu, beau, est au coeur du sujet !
Et puis, bien sûr, le texte de Gérard, cette belle réflexion sur le jeu du “je” – avec le rappel de la célèbre phrase d’Hugo : “Quand je vous parle de moi, je vous parle de vous”. Et le développement qui, du je, au tu, au il, devient une rumination passionnante. Décidément c’est un pilier de P/p.
Et quel bonheur de lire (enfin !) quelques poèmes de lui – en écho à sa belle Suite nocturne, en “sonnet augmenté”, de Diérèse 85.
Et, in fine, les notes de lecture toujours passionnantes, toujours écrites – avec pour moi le plaisir grand de ta lecture de mon dernier opus, avec cette manière d’aller à l’essentiel, au cœur, avec un triple tempo : analyse/synthèse/empathie. Merci ! 

Colette Gibelin  à Gérard Mottet : j’ai reçu, et lu avec un grand plaisir, le dernier Poésie Première. C ‘est un numéro très réussi, avec beaucoup de contributions intéressantes, et il porte, tu l’analyses avec acuité, sur un thème qui est au cœur même de notre existence, car le voyage, qu’il soit symbolique ou réel, qu’il soit dans l’espace ou dans le temps, s’inscrit dans notre identité.  Nous sommes, par choix ou par nécessité, fondamentalement des nomades.
J’ai lu aussi dans ce numéro ta note de lecture sur “Une entaille de soleil dans la nuit“, et je t’en remercie vivement. Elle me touche beaucoup.

Alice-Catherine Carls : Fabuleux numéro, chaque page est une joie. C’est très bien fait, d’un très haut niveau. BRAVO !

Alain Duault à Gérard Mottet et à son équipe : Quand il est paru, je ne vous ai pas dit tout mon plaisir à lire Voyage en poésie : c’est un magnifique numéro, intelligent, sensible, varié, goûteux, et ton texte liminaire est une des analyses les plus profondes que tu aies offertes ces derniers mois. Et la suite n’a pas failli : on se tient là à la proue de ce “beau navire” apollinarien! Les embarquements divers, de Ségalen à Cendrars ou à Michaux : oui, vraiment, on est à la crête.
Et puis des découvertes, dont cet étonnant Andrew Singer, que je ne connaissais pas. Dans Poésie plurielle aussi, quelques vers glanés ici et là. Tout cela indispensable, comme toujours.
Je viens de relire ton texte d’ouverture du Voyage en poésie : c’est vraiment passionnant.

Revue Décharge : La revue Poésie / Première n°85 sur le thème “Langage et poésie” est élue “Revue du mois” par Jacques Morin, à la Une du jour sur le Magnum : www.dechargelarevue.com. 

Nicole Touret à Gérard Mottet : comme le plaisir fut grand, pour moi, de recevoir votre revue hier matin !
Poésie première, que je découvre, est riche de tellement de réflexions, de points de vue, d’œuvres de toutes sortes, que je suis très impressionnée. J’ai découvert les travaux d’Alain Lacouchie, que j’aime particulièrement. Son imagerie est joyeuse, claire et percutante. Quant aux textes, je vais me plonger dedans avec délice.
La quatrième de couverture me convient très bien. La correspondance qui se noue avec les lignes d’Yves Bonnefoy est très pertinente ; la douceur apparente est menacée par les braises ?
Félicitations pour cette nouvelle pièce à l’édifice que vous construisez avec passion.

Dominique Zinenberg : à peine reçue, j’ai déjà lu plusieurs articles de la revue et les trouve tous passionnants !

Colette Gibelin à Gérard Mottet : le dernier numéro de Poésie Première, sur le langage, est passionnant. J’ai particulièrement apprécié ton article, d’une grande clarté, (chose rare chez les philo­sophes… mais tu es aussi poète), ce qui n’exclut en rien la pertinence des analyses.

Francis Gonnet à Gérard Mottet : je viens de terminer la lecture du n°85. Encore un numéro de qualité, très équilibré entre les différentes rubriques. Le thème et les articles sur le langage m’ont beaucoup intéressé, dont le tien. J’apprécie aussi les interviews qui donnent un aspect vivant. Félicitations à toi et toute l’équipe pour ce beau résultat

Alain Duault à Gérard Mottet : Ce numéro 85 est absolument passionnant, en tout cas dans son premier tiers avec les textes réunis autour du thème central.
Ta méditation sur le langage poétique est‌ profonde, argumentée, riche de perspectives. Oui, le langage poétique est une invention du langage, à l’écart du dénotatif, qui comme la mer est toujours en mouvement (comme la musique est une invention à l’écart des sons du réel) : c’est cette invention de et dans la langue qui constitue le langage poétique. C’est-à-dire que le poète accouche la langue. La citation de Badiou est de ce point de vue d’abord intéressante mais, comme souvent chez lui, inscrite dans une volonté de paradoxe qui se retourne sur lui-même : car le poète est assurément “celui qui tente de faire dire à la langue” autre chose que ce qu’elle croit dire – mais pas “ce qu’elle parait incapable de dire”! C’est bien parce qu’il n’est pas poète qu’il peut écrire cela! Alors que tu as, toi, tout à fait raison d’écrire que la parole poétique “ressemble à un rêve”, c’est-à-dire que, en effet, “le sens est toujours ailleurs”. Tout ton paragraphe (p 8) est au coeur de la question. C’est d’ailleurs pourquoi le cadre de la ponctuation, annulé par Apollinaire dès Alcools, tend à disparaître de la poésie contemporaine, car le “rêve” ne peut pas s’accommoder du corset de la ponctuation (fut-ce à le réintroduire parfois pour faire insister un rythme). Et, logiquement, le supplément connotatif du langage poétique subsume les mots en même temps qu’il les dépasse. C’est bien pourquoi la langue poétique est une langue en tension, une langue qui fait irruption dans la parole, une langue ardente que le langage poétique enfourche comme un coursier quand il veut chevaucher à l’aveugle, à l’extrême, à travers la plaine du sens.
Mais, de ce point de vue, les affirmations de Heidegger et de Derrida me paraissent, comme pour Badiou, le symptôme évident qu’ils ne sont ni Parménide ni Nietzsche, c’est-à-dire qu’ils n’ont jamais éprouvé ce que recèle de puissance le langage poétique – l’écriture automatique, conséquence logique de ce qu’écrit Derrida, figurant cette limite pour eux infranchissable alors qu’elle n’est qu’un pis-aller! Il ne faut absolument pas “laisser parler toute seule” la parole : il faut au contraire avaler la langue, la mâcher longuement, la ruminer pour mieux la recracher autre! Mais c’est toi qui définis le mieux l’enjeu : “Les mots du poème s’aimantent et s’agglutinent entre eux de manière à former une continuité résonnante, dont le rythme est celui d’un chant davantage que celui d’une syntaxe logique” : je souscris absolument à cette phrase! Bref, j’ai été passionné par ton texte.
J’ai beaucoup aimé aussi celui de Barbarant, sa juste observation de la dichotomie langue/langage. Et regretté seulement, chez un esprit de son niveau, cette facilité de l’apostrophe “une espèce de Bayreuth de tribune” : c’est non seulement une facilité, ce que j’appellerais un “populisme” linguistique, mais c’est surtout une méconnaissance de Wagner dont l’invention, chez lui aussi, a révolutionné le langage musical, ne serait-ce que par l’apport du chromatisme dont l'”accord de Tristan” est l’assomption!…
Les textes de Dominique Zinenberg, Jean-Louis Bernard (avec cette belle citation de Marina Tsvetaeva sur la résonance) et Édouard Pons, éblouissante leçon sur ce que la traduction apporte au langage poétique, fut-ce en le déportant, montrant combien la poésie est une “traduction” de notre langue intime dans la langue globale, sont d’un même très haut niveau : ces 30 pages sont vraiment admirables.
Bien sûr, le reste contient aussi de belles pages, des portraits-interviews, des compte-rendus précieux, des poèmes aussi (merci pour lui d’y avoir intégré les textes de ce Phil Omsil que je trouve fort intéressants), ceux de  Béatrice Libert ou de Dominique Zinenberg (qui semble faire écho à sa réflexion sur le langage) ou encore de Luc Marsal…
Je suis vraiment emballé par ce numéro, bien ouvert par l’édito de Martine qui, comme toujours, sait synthétiser et projeter en avant, dessiner des lignes de réflexion, comme une main à saisir pour continuer d’écrire. Vous pouvez toutes et tous être fiers de ce beau numéro : c’est avec de tels volumes qu’on peut encore croire en un matin au moment où le crépuscule nous englue…

 Jacqueline Saint-Jean : Poésie/première, toujours de haute tenue, nous offre un numéro très stimulant sur Langage et poésie
Il nous donne d’abord matière à réfléchir, à s’interroger, avec l’article toujours très approfondi de Gérard Mottet, auquel réagissent Olivier Barbarant, Jean Louis Bernard et Dominique Zinenberg.
Puis à goûter l’article passionnant d’Edouard Pons sur traduire réinventer
Voyager, savourer le Delhi soie et silence d’Alain Duault.
Suivre les chemins de vie et d’écriture de poètes connus, Danièle Corre, Jean-Louis Clarac et Gilles Lades, grâce aux entretiens menés par Bernard Fournier et Alain Lacouchie. 
S’ouvrir au théâtre vivant avec Bernard Fournier
Se laisser troubler par le regard du nouvelliste, Antoine Colavolpe, sur la dentellière de Vermeer 
S’associer en silence aux hommages à des poètes disparus, Alain Lacouchie, Henri Heurtebise, Jean-Pierre Thuillat, Luis Mizon, Christian Bobin.
Découvrir des poèmes, vibrer à ceux qui nous parlent, des revues, des éditeurs, sans oublier 15 pages de notes de lecture
Bref, de quoi attendre le prochain numéro avec appétit !

 Pierre Thibaud à Gérard Mottet : J’ai commencé à lire votre numéro sur le langage. Il est magnifique par la profondeur des analyses et  la diversité bienvenue des approches. 

Nos collaborateurs ont récemment publié

Marilyne BERTONCINI
Son corps d’ombre (avec des collages de Ghislaine Lejard), éditions Zinzoline, à paraître fin juin 2021, 48 p., 13 €.
Soleil Hésitant, de Gili Haimovich, traduit par Marilyne Bertoncini, éd. Jacques André, mai 2021.
Je dis DésirS, anthologie, textes choisis par Marilyne Bertoncini et Franck Berthoux, éd. PVST, avril 2021.
~ La Plume d’ange, illustrations d’Emily Walcker, éd. Chemins de Plume, 2021.
~ Aub’ombre/Alb’ombra, photos de Florence Daudé, éditions Pourquoi viens-tu si tard – bilingue. 2022.

Philippe BIGET 
Les Nouvelles sont bonnes, recueil de 12 nouvelles, collection “Récits et fictions”, éditions Fondencre, 2021, 114 p. (16 € + participation aux frais d’envoi 2 €).
Avec Daniel Birnbaum, Marie-Claude Bourjon, Gwenael Bulteau, Viviane Campomar, Jean-Yves Carlen, Julie Chaux, Stuart Dybek, Fréderique Kerbelec, Irène Krassilchik, Alexia Mahdidi , Jean-Pierre Schamber, Natalia Vikhalevsky.
Des récits courts et divertissants invitent le lecteur à s’imprégner d’une atmosphère particulière.

Claire BOITEL
~ La nuit est toi, récit, Fables Fertiles, avril 2022, 96 p., 15 €
~ Tuer des roses, roman, éditions Douro, coll. La Bleu-Turquin, septembre 2022

Catherine-Alice CARLS 
~ Marilou Awiakta. Our Courage Is Our Memory / Notre courage est notre mémoire. Vingt poèmes traduits de l’anglais par Alice-Catherine Carls et illustrés par Pierre Cayol. Bagnols-sur-Sèze : Imprimerie du Gard rhodanien, 2021. 20 p.
~ « La Valise poétique de Piotr Krynicki. » Introduction à l’œuvre et traduction de neuf poèmes. Recours au Poème, n° 211, novembre/décembre 2021.

Michèle DUCLOS 
~ Entretien au sujet de Kathleen Raine, Les Cahiers d’Eucharis, 2021 pp.102 109.
~ Le Symbolisme et l’Imagination selon Kathleen Raine, Revue européenne de recherches sur la poésie, n°7, 2021.

Bernard FOURNIER
~ Statues-menhirs (extraits), in Gustave, revue électronique, n° 110, 5-12 avril 2021
~ « Guillevic et la poésie civique », in Notes Guillevic Notes XI (Fall/Automne 2021), pp. 33-88
~ Dits de la pierre, La Feuille de thé, mai 2022, 22 €.

Claire GARNIER-TARDIEU
~ Poèmes « Vague au désir de dune », Le désir, Écritoire d’Estieugues, 2021, pp. 22-23.
~ Retour au pays, Éditions des Deux Rues, décembre 2021 (Prix de Poésie Histoire et Mémoire), 46 p., 10 €.
~ « Effacer les lisières », Parmi les pluies futures, Écritoire d’Estieugues, 2023, pp. 30-31.
~ Transhumance (Grand Prix Arcadia de la ville de Béziers 2022), Éditions Unicité,
2023, 66p., 14 €.
~ Elle/She, Images digitales : Natia Zhvania, Éditions Transignum, 2023, 68p., 30€

Francis GONNET
~ Promesse du jour, éd. Alcyone – collection Surya, septembre 2021.
~ Sang de nos racines, Le Chant du Cygne,  septembre 2022, 56 p., 10 €

Alain LACOUCHIE
~ Tentation d’un toujours. Éditions Interventions à Haute Voix, Chaville, avril 2022

Isabelle LELOUCH
~ Leurs ailes, Oiseau bleu Aigle vert, édition Thyma, février 2021, 12 €.

Laurence LEPINE
Jéhanne, éditions Henry, octobre 2021, 60 p., 8 €.
[Ce fut chose nouvelle, lorsque au-dedans de la terre tranquille de mon corps,
j’entendis remuer comme remue chose en lande épaisse du désir, un homme aux ailes d’ange]

Pascal MORA
Lisières d’instants, éditions Unicité, 2021, 82 p., 13 €.
Villes Ciuades, Anthologie, Poètes français et argentins d’aujourd’hui, éditions Unicité, 2021, 246 p., 18 €.

Martine MORILLON-CARREAU
La porte des songes, nouvelle inédite, Poésie/première n°78, janvier 2021, pp.89-96.
~ Et puis quoi d’à venir, édition bilingue français-anglais (avec des encres de Marc Bergère), éditions Transignum, avril 2021, 52 p.
~ Ici  maintenant, poème accompagné par 21 encres originales de Marc Bergère, Les Cahiers du Museur, 2022.

Gérard MOTTET
Suite indienne, poèmes parus dans la revue Diérèse, n°81, juin 2021, pp.169-178.
Suite nocturne, poèmes parus dans la revue Diérèse, n°85, septembre 2022, pp.123-130.
~ Choix de 13 poèmes, in Possibles n°26, décembre 2022, pp.47-58.
~ 15 articles de réflexion sur la poésie (130 p.), in Poésie/première n°72 à 86 (2018-2023).

Gérard MOTTET & Jacqueline PERSINI
Si seulement  l’envol (avec des encres de Marc Bergère), éditions Unicité, mars 2021, 116 p., 13 €.

Jacqueline PERSINI
~ Au jardin (en coécriture avec Patrick Navaï  qui a aussi illustré le recueil), Voix tissées, 2021, 8 €.
Vers les cygnes sauvages (illustrations Jean-Louis Pérou), éditions Unicité, 2022.
~ Dévêtir l’obscur, Les lieux -dits, collection Jour&Nuit, 2022, 61 p., 12 €.
~ Participation à l’anthologie Forêt(s), Donner à voir, 53 pages, 2022, 9 €
~ Participation à l’anthologie Nocturnes – Haïkus de nuit (dirigée par Monique Leroux Serres), PIPPA, 121 pages, 18 €

Ludmilla PODKOSOVA
Chemins, revue Interventions à Haute Voix, juin 2021.
Diane enchanteresse, éditions Stellamaris, 67 p., 13 €.

François TEYSSANDIER
~ Poèmes publiés dans la revue PHOENIX n°36, juillet 2021.
~ La Lenteur des rêves, éditions Les Lieux-dits, collection Les Cahiers du Loup bleu, 2022, 44 p., 7 €.
~ 7 poèmes dans la revue VERSO n°190 (septembre 2022), p.54-59.
~ 7 poèmes dans la revue DECHARGE n°194 (juin 2022), p.60-66.
~ “Réduction de tête” (Nouvelle) dans la revue RUE SAINT AMBROISE n°49 (mars 2022), pp.127-132, 14 €.
~ “Mémoire de la terre” (Nouvelle) dans la revue A L’INDEX n°44 (mars 2022), p.14-26, 18 €.
~ “Eros stratège” (Nouvelle) sur le site FRANCOPOLIS (juin 2022).
~ “La Gare” (Nouvelle) dans la revue A L’INDEX n°46 (mars 2023), p.65-73, 18 €.
~ La Patience du vent, recueil de poèmes, éditions Polyglotte, 110 pages,  avril 2023, 12 €
~ Poèmes dans la revue COMME EN POESIE n°94 (juin 2023), p. 84-87.
~ Poèmes dans la revue ARPA n°140, juin 2023, p.35-38.
~ “L’Absente” (Nouvelle) dans la revue RUE SAINT AMBROISE n°51, juin 2023, p.29-41.

Dominique ZINENBERG
~ Sans nom le ciel, éditions Unicité, premier trimestre 2021, 99 p., 13 €.
~ Carnet d’incertitudes, éditions Unicité, second trimestre 2022, 201 p., 16 €.
~ D’Amour la fulgurance, éditions Unicité, second trimestre 2023, 83 p., 13 €.

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